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  • Photo du rédacteurEn attendant

2021

Dernière mise à jour : 27 avr. 2021

Les chiffres ont changé, mais tout le reste semble figé.


Je me sens condamnée. Condamnée à la paralysie devant mes écrans ou à tourner en rond dans ma cellule familiale.


Avez-vous ce sentiment d'être sur repeat dans nos vies inchangées malgré la nouvelle année...?


J'écoute en boucle Le Dôme de Leloup.


Une immense boule en verre s'élevait devant nous

À l'intérieur, les ombres de mes inventions

Jeunes hommes et jeunes filles répétés en centaines

Deux mille répliques parfaites de moi et de elle

Rassemblés doucement dans la sphère en cristal

buvaient nonchalamment des verres fluorescents.


Ce virus est apparu dans le ciel de notre réalité et nous a rendu captifs.

Piégés, on est spectateur d'une vie qui s'immobilise et subit à la fois des altérations.


On aperçoit, en boucle, des versions de nous-mêmes jusqu'alors inconnues.

En regardant bien, partout autour, les visages se transforment.

On change. Le monde change.

Un espace liminal pandémique mondial !


On est tous confiné dans cet espace entre le monde d'avant et le monde d'après que nous n'avons pas encore retrouvé. Cet immense entre-deux que nous vivons en provoque plein d'autres.


Aveuglés par une réalité stroboscopique, on a cru que tout avait ralenti

alors que c'est l'inverse.

La pandémie n'aura pas arrêté le mouvement, mais l'aura accéléré et multiplié.


Les changements, qu'on repoussait, qu'on imaginait dans dix ans ou qu'on ne suspectait pas, arrivent en trombe, font table rase et repartent en coup de vent.

Les bourrasques des uns entrechoquent celles des autres.

Les secousses des collisions provoquent des réactions en chaîne dans une valse infinie.


Peut-on échapper à l'enchaînement des changements ?

J'en doute.

Si on le peut individuellement, d'autres sphères bien plus large nous happent.

On ne peut s'extraire de l'évolution...


Mais est-ce qu'on doit toujours se soumettre au vent du changement ?

l'accueillir les bras ouverts ? suivre la direction vers laquelle il nous pousse ?

Ou si certaines rafales doivent être affrontés ?

Est-il nécessaire parfois de faire volte-face et d'aller à contre-courant ?


Un ouragan nous a dispersés et je crains qu'on soit désormais incapable de se rassembler.


Quand la cloche de verre se dissoudra au-dessus de nos têtes, je veux m'assoir avec insouciance dans une salle de spectacle avec un étranger à mes côtés. Je veux, sans hésiter, donner deux becs à cette connaissance croisée par hasard. Je veux danser dans une foule et me sentir exaltée des corps à proximité....


Je ne veux pas que le vent ait tout emporté.


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