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  • Photo du rédacteurEn attendant

Attendre et mourir

Dernière mise à jour : 10 févr. 2021

Lorsqu’on ne tue pas le temps durant l’attente, on le contemple activement.


«  Combien de temps me reste-t-il à attendre ? »

On le mesure, on l’imagine, on le pense.

Éventuellement, les pensées sur le temps mènent toutes vers sa finalité : la mort. « Combien de temps me reste-t-il ? »

Et on pense à la mort.

Attendre est un moment approprié pour imaginer notre mort.

Or, l’esprit s’affole lorsqu’il la regarde de trop près sans rien pour s’en détourner.

Il tente alors de mettre fin à l’attente (voir La lumière sous les portes).

J’ai souvent succombé à la peur à cette étape-ci. Le besoin de se sécuriser est très puissant et fournit des raisons pouvant terroriser les plus zen d’entre nous.. L’argent en est une majeure... D’autres sont aussi fortes : «  je ne peux pas avoir confiance », « d´autres comptent sur moi », « dans le passé ça n’a pas fonctionné, j’ai été blessée.e », « je pourrais échoué.e, être humilié.e »... La capacité d’attendre est possiblement un luxe et un acte de courage... rien de moins !


Si nous avons le luxe et le courage de prolonger l’attente et la contemplation de la mort au-delà de la panique de notre esprit...

Je crois que l’esprit envoie alors des arguments de poids pour faire cesser la contemplation morbide : des impulsions de vie.

Ces impulsions faites de sens, d’essence, de souvenir...

Elles nous traversent comme des éclairs et laissent dans leur passage de douces convictions sur qui nous sommes, ce que nous aimons et ce que nous devons faire.


J’attends pour ces éclairs de génie.


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