Hommage à l´audacieux, l’audacieuse. Je ne suis pas comme toi.
J´ai roulé des yeux devant tes statuts émotifs sur les réseaux et
ri quand tu t’aies fait ramasser.
J’ai eu honte à te voir débattre une opinion controversée et je t’ai ignoré lorsque le groupe t’a ostracisé.
J’ai éprouvé du malaise voir un peu de mépris quand tu t’es lancé.e devant tous et que tu t’es planté.
Pendant que tu t’exécutais, j’ai caché ma bouche pour te critiquer sans n’avoir pourtant rien payé.
Je te vois autrement cher audacieux, chère audacieuse.
Je me vois surtout plus clairement.
Tout petite.
À juger.
À diminuer.
À relever l’impureté.
Tu clashais devant les yeux du monde, mais jamais tu ne te cachais.
Tu tremblais, mais avec coeur ou front, tu essayais.
Tant qu’à faire quelque chose, fais-le comme il faut...
C’est faux. Il faut faire avec coeur et avec défauts.
Je veux faire comme toi.
Me mettre un pied dans la bouche et danser sur l’autre, flambant nue.
Je veux faire rouler des yeux jusqu’à leur faire avaler,
saluer sous une pluie de tomates et de huées,
être disparate jusqu’à faire grimacer...
Déranger sans m’excuser.
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