Mes journées sont infinies.
Elles défilent en continu comme ce train en mouvement.
Je cherche à sauter dessus, mais j’hésite.
Alors je cours. À côté.
Je cours aux côtés des mes jours qui avancent.
C’est tout ce que j’ai trouvé pour pouvoir dire que je suis la cadence.
Mes courses débutent et finissent. Je peux les compter. Elles se dressent tangibles au milieu de mes journées qui me semblent vides.
Mon corps en contrôle pour ma tête qui ne l’est pas.
Ce moment en mouvement où je suis coude à coude avec le monde,
je semble faire parti de l’ensemble qui va.
« Pis, tu as avancer aujourd’hui? »
« Oui, un peu... j’ai été courir aussi. »
« Ah c’est bon ça ! Lâche pas. »
Je dis au monde que je cours et je reçois une récompense comme une tape dans le dos.
Ça me conditionne.
Tranquillement, j’ai plus de souffle, mais je cours quand même vers nulle part.
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