J’ai essayé d’autres vies que la mienne.
Chaque fois, en plein milieu, je me vois qui dépasse.
Un intrus dans le décor, en arrière.
Je cloche pas fort au début. Je me fais des signes que j’ignore.
Mais plus je me vois, plus JE ME VOIS.
Je m’alarme.
Ma tête en ébullition siffle comme le train arrive en gare.
Railleuse, j´embarque, je fuis avec moi comme un butin dérobé.
Prochaine station, ma vie.
Qu’une seule pièce.
Jamais vraiment meublée.
Le déjà-vu me revient comme une vague connaissance du secondaire ou c’était du cégep ?
Je me rappelle maintenant cette pièce. Cette constante parenthèse entre deux vies.
Bibliothèque, musique, feuilles, crayons.
Une salle d’attente.
Je suis une parenthèse et ma vie, une salle d’attente.
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