Être dans un train en marche ayant quitté la gare depuis longtemps...
Et, tout d’un coup, la vie t’en fait descendre. WHAM !
Ou c’est toi qui réalise que ce ne va pas dans la bonne direction et tu sautes.
Tu te retrouves à pied.
Tu dois recommencer.
Défricher, chercher, rebrousser le chemin...
Je ne suis plus travailleuse sociale. Je ne suis plus sur le rutilant train.
Je m’ennuie de me laisser porter par le roulement.
Maintenant, ma route est à refaire. À recommencer.
Je ne suis plus une machine, je suis à pied.
Je suis de nouveau l’apprenti.
La débutante.
Retourner à la case départ me donne l’impression d’avoir perdu.
Perdu mon statut, perdu mon confort, perdu mon expertise, perdu mon temps...
En fait, tant qu’à tout perdre, j’aimerais débuter sur un terrain vierge.
Faire semblant de ne jamais avoir pris de trains.
C’est impossible.
Je suis sortie du travail social, mais le travail social n’est pas sorti de moi.
Comment me frayer librement un chemin avec ce bagage à traîner ?
Je suis dans une nouvelle partie, mais pas un nouveau joueur.
Ça me donne une longueur d’avance j’imagine, non ?
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