À la naissance, j’ai reçu un don :
le don du doute.
C’est un super pouvoir qui m’amène dans le gris, dans l’entre-deux, dans le compromis, dans l’hésitation, dans la question. Mon emoji de prédilection: 🤔
Comme travailleuse sociale, mon doute était mon allier : utile pour secouer les convictions malsaines des autres et pour remettre en question les normes, les "on fait ça de même"... Percevoir mes doutes comme un don, comme une constante me mène à penser que c’est peut-être pour cette raison que je reviens à cette salle d’attente qui incarne au fond l’incertitude, l’hésitation.
Peut-être est-ce là mon lieu de réconfort ? Je suis en sécurité puisque je me sais dans l’attente, dans le doute.
Voilà ma façon d’être certaine de moi...
J´écris cela et tout de suite je suis mal avec cette affirmation. Je la repense.
Ces doutes perpétuels pourraient n’être que de la peur.
Être sûr de rien, tout nuancer, ne pas affirmer ou prendre de position, de décisions fermes, ça dédouane... Ça évite les conflits, de déplaire, d´être humilié, de faire une erreur...
Ces choses qui me font peur au fond.
« Tu te souviens l’autre jour, tu affirmais que ... Ben tu t’es trompée... »
« Ben non, c’est impossible que je me trompe, puisque je n’ai jamais affirmé...
Oui, j’ai peur.
Le don d’avoir très peur.
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