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  • Photo du rédacteurEn attendant

La théorie des frissons

Heille ! Faire un changement, c'est pas juste angoissant...

c'est fucking magique aussi.


Je sais, j'ai pas vraiment abordé les côtés lumineux début de ce blogue.


J'avais besoin d'écrire ici pour ventiler, prendre du recul et clarifier mes pensées.

J'ai pas pensé à ceux qui pourraient lire ceci. La preuve que je fais ça pour moi. 😉


Décembre installe des nuits plus longues, mais aussi des lumières aux balcons des voisins.

Je me sens plus féérique.

J'ai envie de donner à mon prochain...

J'ai donc envie d'écrire un texte sur le beau, l'inspirant, l'espoir qui émerge au coeur même de la tempête qu'est le changement.

Vous avez peut-être remarquer un décalage entre la date d'entrée de mes textes

et la date de publication.

C'est que je vide rapidement mes pensées dans un brouillon (date d'entrée) et, n'y reviens

que dans mes temps libre (date de publication).


Les temps libres se sont espacés pour laisser place aux moments d'effervescence depuis l'automne. Je suis fière d'avoir maintenant trois mois de décalage qui témoignent du foisonnement que m'apporte ma réorientation.


J'ai débuté le blogue en écrivant que j'étais dans un état de-pas-savoir, à la recherche de signes pour savoir où me diriger....

Mais ce faisant, je n'avais pas réalisé que le chemin que je cherchais était juste là, sous mes yeux.

C'est en septembre que j'ai baissé la tête et remarquer que j'avançais déjà sur ma voie et...

j'ai eu un frisson.


Ce frémissement le long de la colonne qui met les poils au garde-à-vous sur les bras

paraît banal.

Toutefois, depuis 2017, je sais que c'est un petit événement à ne surtout pas

sous-estimer.


Cette année-là, je vivais un autre espace liminal.

Dans une conversation sur le burn-out et le destin, une amie m'a dit :

« ... moi, je suis les frissons... »

«...the fuck?»

« Je te jure, ça ment pas. Quand j'ai les frissons, je sais que je suis sur mon X,

que je fais ce que j'ai à faire et que je suis le bon chemin. »


J'étais perplexe.

Je me souvenais même pas de la dernière fois où j'en avais eu, moi, des frissons...sûrement une journée de grand froid...

J'ai trouvé ça louche.

Je me suis dis que ce devait être une autre affaire ésotérique.


N'empêche, peu de temps après, je me suis surprise à reparler de ça assise sur un fauteuil devant ma psy.


« J'en ai pas de frissons, moi ! Je vais faire comment pour savoir que je suis prête à retourner au CLSC ? »

« Caroline, c'est quand la dernière fois que tu as fais un choix qui te semblait évident ? »

«...je sais pas... quand je me suis inscris en art au Cégep ?... mais me semble que j'ai pas eu de frissons..»


En sortant de là, je scannais mes bras de temps en temps à l'affût d'une réponse sur mon retour en CLSC...

Un jour que je scrollais mon Facebook en allaitant mon bébé fraîchement né...

MÉGA-FRISSON

Ça me lâche pas.

Je lis un appel aux projets pour le Festival de la poésie de Montréal.

Wow! Ok... Pourquoi je frissonne là-dessus ? Je suis euphorique, mais je panique parce que je comprends rien.... J'attends, je lis en pensant que le frisson est peut-être causé par une montée d'oxytocin dû à la tétée.


Et soudain, ça se met à se bousculer dans ma tête...


quand j'étais jeune, j'écrivais de la poésie, mais j'ai jamais eu l'opportunité de partager mes écrits avec personne sauf un prof de français... faire de la poésie quand t'es jeune, c'est pas comme jouer au soccer ou faire du théâtre, y'a pas vraiment de ligue où t'inscrire, avec des pratiques et des tournois régionaux... ça serait cool pour les jeunes un projet de poésie où ils viennent partager leurs textes.


BAM. J'ai vu la scène, j'ai vu les jeunes, l'atmosphère chaleureuse, leurs premiers pas...

Ça pourrait s'appeler Premiers pas poétiques...


« HEY mon chéri ! Je vais envoyer un projet au FPM ! »

« ... ... ... ...ok... ... ... ça sort d'où ça ? »

« Je sais pas, mais j'ai eu des frissons et je vais suivre les frissons !!!!!.. Je leur écris un courriel tout simplement tu penses ? Comment on répond à ça un appel aux projets ? »


J'ai monté un document. Approché des artistes. Déposé le projet et... il a été accepté.


Mon chum m'a avoué beaucoup plus tard qu'il m'avait encouragé en prenant pour acquis que j'allais essuyer un refus étant donné que j'étais travailleuse sociale, qu'il trouvait mon pitch un peu candide, que je n'avais jamais monté d'événement de ma vie et que je n'avais aucune connexion dans la communauté poétique voire artistique.


Ça fait maintenant cinq ans que je coordonne le projet-événement qui plaît beaucoup aux jeunes sélectionnés pour participer et aux artistes qui les accompagnent.

Les frissons m'avaient bien guidés.


Je me souviens avoir eu très peur pour l'argent par après et pour plein d'affaires.

J'ai tout de même lâché le CLSC, mais j'ai pris un job en intervention au Cégep.

J'ai pas eu de frissons par après où si j'en ai eu je m'en souviens plus...


Alors, depuis septembre, je me pose moins de questions.

Je crée et pitch des projets, j'écris avec l'étincelle au bout des doigts, parce que...

I've got les frissons, baby....


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